Metamorphosis #3

Variation autour de la métamorphose : Une « Toile d’araignée »en polyane, suspendue,  d’où éclot un corps qui prendra son envol au cours de la chorégraphie en danse aérienne.

« Nous avons toutes et tous été fascinés par ce mystère : une chenille se métamorphose en papillon. Leurs corps n’ont presque rien en commun. Silhouette, anatomie, habits différents. L’un rampe quand l’autre voltige. Ils ne partagent pas le même monde : le sol contre l’air. Pourtant, ils sont une seule et même vie. Ils sont le même moi. » Cet extrait d’Emanuele Coccia est la métaphore de Metamorphosis

Lien Vidéo: https://youtu.be/M_EpdQSA1uw

 

 

 

 

 

Objet central de cette oeuvre exutoire, un corps se réveille avec douleur et se meut progressivement, laissant alors derrière lui la pénibilité qui le sclérosait, s’affranchissant peu à peu des contraintes extérieures. Jouant tantôt avec le feu destructeur mais purificateur, ou encore s’amadouant des maux infligés comme pour en extraire les stigmates du temps, cette forme d’art-thérapie, cinétique et plastique, cherchant résolument à se débarrasser d’un trauma, se veut avant tout résiliente. L’exploration du moi et l’expérimentation excentrique sont ici motrices. Elles renvoient au travers d’une dissection picturale à l’acceptation des lois physiques qui nous régissent ainsi qu’à notre environnement psychique et réel. Le corps trouve alors sa place au sein de ce vibrant chaos à l’allure délétère, tantôt réel, tantôt onirique, et se meut en plein coeur d’une oeuvre-écrin, matiériste et picturale, éclatée.