Humeur de Façade
Château des Pères (Piré-sur-Seiche), Festival Cirque Ou Presque
Juin2018
Levez les yeux et vous les verrez, debout sur la façade, comme lançant un défi à l’apesanteur. Le ballant de la corde rythme la danse, les aspérités du bâtiment deviennent autant de prises pour les pieds et les mains, tandis que les danseuses transcendent les contraintes de la suspension et de la verticalité. Courir, marcher, sauter, devient un jeu qui transforme chaque mouvement en un acte acrobatique et poétique et chaque bâtiment en une scène à ciel ouvert.
Humeur de façade est une pièce de danse-verticale in situ pour deux danseuses-acrobates. La pièce est adaptée et recréée dans chaque espace de jeu, en fonction de l’espace proposé et des possibilités d’accroche.
Chaque façade est un espace différent ouvrant de nouvelles possibilités chorégraphiques.
Lien Vidéo: https://youtu.be/F9LCktif-oI
HUMEUR DE FAÇADE, création in situ choréo-graphique ou acro-graphique ?
On veut toujours que l’imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images. S’il n’y a pas changement d’images, union inattendue des images, il n’y a pas imagination, il n’y a pas d’action imaginante. Si une image présente ne fait pas penser à une image absente, si une image occasionnelle ne détermine pas une prodigalité d’images aberrantes, une explosion d’images, il n’y a pas imagination.
Il y a perception, souvenir d’une perception, mémoire familière, habitude des couleurs et des formes. Le vocable fondamental qui correspond à l’imagination, ce n’est pas image, c’est imaginaire.
À l’effondrement que répond l’Art…
3 femmes
1 peintre
2 êtres pinceaux aériens
Elle est face à la toile blanche ou plutôt elle y fait face. Elle reste là un moment. Qu’attend-elle ? Elle a pourtant déjà commencé son oeuvre. Sa toile est remplie du pire et elle prend le temps pour ôter ces choses invisibles qui remplissent sa toile avant même que les corps laissent les traces du souvenir.
La main de l’artiste orchestre cette voltige picturale.